La mort de l’argent n’est pas seulement un essai. C’est aussi une incantation, un sacrilège. Rendre pensable la mort de l’argent, c’est d’abord nous extraire mentalement de son univers, nous soustraire un instant à son règne et à sa loi. L’argent imprègne si totalement nos existences qu’il nous empêche de réaliser à quel point il pervertit nos vies de riches aussi profondément que celles des pauvres, même si cela se réalise d’une façon très différente.
Au moment où nous arrivons presque au terme de la mondialisation en cours et commençons à mesurer l’ampleur du désastre, ce livre propose de jeter un coup d’œil au delà de l’argent pour tenter d’imaginer quel type de société nous pourrions inventer, tout en tenant compte des paramètres qui définissent notre nature humaine. Plutôt que le regard fragmenté des spécialistes, c’est un regard global et quelque peu naïf qu’il pose sur l’argent, sur sa magie aussi bien que sur sa sorcellerie. Il ne propose pas une avalanche de chiffres ou de faits mais une collection d’idées et de points de vue sur la société, sur l’être humain, sur la forme sociale dans laquelle se sont incarnés l’Occident et l’univers mondialisé qui s’est trouvé placé sous sa gouverne.
Une fois désacralisé, l’argent retrouve sa vraie place dans notre histoire, soit celle d’une invention humaine comme n’importe quelle autre, succédant au règne de la parenté et à celui de la religion. Une invention qui a connu un incroyable succès mais qui arrive peut-être à son terme, parce qu’elle crée plus de nouveaux problèmes qu’elle n’en résout.
Ce livre est toujours disponible chez l’éditeur ou ses distributeurs. Les étudiants-chercheurs peuvent aussi se le procurer en format numérique en s’adressant à l’auteur.

Parution : 2003
Description matérielle : 306 pages ; 21 cm
Version papier : ISBN 9782890241558
Version PDF : ISBN 9782890242968
Version ePub : ISBN 9782890243873
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La mort de l’argent. Texte complet
L’argent est un temps; il est une idée, un nombre, une essence; il file. Il est un fluide; il s’écoule et se volatilise. Il est une parole; il nous relie les uns aux autres à travers tout l’univers. L’univers coûte très cher. Moi aussi.